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histoire de pièces culotte petit bateau
La petite culotte, inventée par Petit Bateau en 1918, fête cette année ses 100 ans. L’occasion de revenir sur l’histoire trop peu connue de ce sous-vêtement devenu un incontournable indémodable pour petits et grands.

Du Moyen-Âge jusqu’au XIXème siècle, les femmes ne portaient rien sous leur vêtements. D’après la bienséance, le seul sous-vêtement autorisé était la chemise de soie ou de toile, parfois ornée de dentelle d’Alençon, que l’on enfilait sous de multiples jupons. Seuls les hommes avaient le droit de porter ce que l’on appelait une “culotte”, sorte de pantacourt couvrant les jambes de la ceinture jusqu’à mi-mollet. Il faut attendre le XIXème siècle pour que le pantalon de lingerie pour femme fasse son apparition en Angleterre, porté par des jeunes filles qui refusaient que leur intimité soit dévoilée pendant leurs exercices de gymnastique. Rapidement, avec le succès des crinolines - ces cages en métal sur lesquelles se superposaient différents jupons - le pantalon de lingerie s’impose. Froncé à la taille, avec des boutons, et descendant jusqu’au genou, il permettait d’éviter que les crinolines ne dévoilent impudiquement le sexe et les fesses des femmes à chaque fois qu’elles se penchaient... Sous-vêtement en vogue, ce pantalon de lingerie fut vite renommé “culotte” en référence au modèle similaire porté par ces messieurs. Pourtant, une différence de taille persiste entre les deux : si pour les hommes la culotte était fermée, pour les femmes, le modèle était fendu afin de faciliter la miction et les rapports sexuels. Ce n’est que vers 1910 que la culotte se ferme, enfin, et se raccourcit jusqu’aux cuisses, les robes devenant plus courtes et plus moulantes. Les femmes, les hommes et les enfants portent alors tous la même culotte tricotée en laine.

En 1918, Etienne Valton, fils du fondateur de la Bonneterie de Troyes, invente la culotte courte. C’est en entendant sa femme fredonnait la chanson « Maman les p’tits bateaux qui vont sur l’eau ont-ils des jambes ? » qu’il a l’idée géniale de raccourcir la culotte. Un coup de ciseaux révolutionnaire qui donne naissance à une culotte en coton bien plus pratique et confortable, sans jambes ni boutons et avec une ceinture élastique à la taille. Renommée Petit Bateau en 1920, l’entreprise connaît un succès florissant avec ce nouveau sous-vêtement appelé d’abord “article 400” puis rapidement rebaptisé “petite culotte”. Considéré comme une véritable seconde peau, la petite culotte recevra même le grand prix de l’Innovation lors de l’Exposition universelle de Paris en 1937.
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Hervé Morvan Petit bateau Pub Vintage
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100 ans culotte petit Bateau
Cette année, la culotte Petit Bateau a beau fêter ses 100 ans, elle ne perd rien de sa superbe,
la marque ayant à coeur de continuer à innover.

En pur coton blanc et tricotée dans une nouvelle maille à côte dite 2x2, la petite culotte Petit Bateau s’arrache. Entre 1921 et 1930, plus de 30 millions d’étiquettes Petit Bateau seront fabriquées ! Attirés par sa réussite, copieurs et imitateurs se bousculent : Petit Breton, Petit Coq, Petit Mousse, Petit Pierrot, Petit Tambour, etc. Alors pour se distinguer, Etienne Valton mise sur les innovations et décide de toujours donner plus de liberté au corps. Ainsi, dans les années trente, la culotte évolue : ceinture résistante aux lavages, échancrures de plus en plus hautes sur les côtés, et surtout, à partir de 1935, nouvelle côte, dite «1x1», plus fine, plus souple, plus douce que la 2x2. Pour accompagner ces lancements, la marque fait encore une fois preuve d’audace et investit dans la publicité en multipliant les slogans accrocheurs : «Culotte Petit Bateau : pour bien habiller les enfants», «Porter la Culotte Petit Bateau, c’est aimer le Bon et le Beau». À la proue de ses inventions publicitaires figure également le personnage de Marinette. La joyeuse et joufflue fillette aux trois couettes devint le porte-drapeau de la marque et de sa culotte auprès des petits et des grands. Encore aujourd’hui, la marque se distingue par ses punchlines efficaces telles que « À quoi ça sert d’imaginer des vêtements si on ne peut rien faire dedans » ou encore ses spots publicitaires historiques comme celui où des enfants enchaînent les bêtises au son de « Fais pas ci, fais pas ça », de Jacques Dutronc.

Cette année, la culotte Petit Bateau a beau fêter ses 100 ans, elle ne perd rien de sa superbe, la marque ayant à coeur de continuer à innover. Aussi, chaque saison, jusqu’à 30 teintes sont mises au point rejoignant les 2300 nuances déjà créées. La marque propose également des collaborations avec des artistes de renom comme Jean-Charles de Castelbajac ou Inès de la Fressange. Récemment, elle a même organisé un grand jeu concours et fait appel aux clientes pour dessiner les modèles qui composeront le semainier des 100 ans de la culotte, vendu en édition limitée cet été !

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Article écrit par Justine Pinaud
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