C’est vrai que tout a commencé quand j’étais là-bas... j’étais en année de césure lorsque j’étais étudiante et je me suis retrouvée au Cambodge par hasard. Au départ j’envoyais des mails à mes proches intitulés “premières impressions”, “deuxièmes impressions” etc. et assez vite ils m’ont dit d’ouvrir un blog. C’était en 2011 et c’était encore assez en vogue de le faire, comme une sorte de journal intime. J’ai lancé le blog “Paris-Phnom Penh”, ça a cartonné dans le milieu des expatriés et parmi ceux aussi qui avaient ce rêve de partir au bout du monde. Le personnage principal n’était pas véritablement moi, je forçais le trait pour y rajouter du l’humour. En rentrant, je me suis rendue compte que le blog avait ôté le doute que j’avais sur ma capacité à écrire. C’est ce qui m’a convaincue à écrire mon premier roman. J’avais 24 ans, j’avais fait des études de lettres, mon père est prof de lettres mais c’est très sacralisé d’écrire un roman.
Ce n’est pas évident, et le blog m’a donné confiance en moi.
Sans hésiter je peux vous parler d’Oussama Ammar qui co-dirige The Family qui est un accélérateur de start-ups et un fonds d’investissements. Il a été assez précurseur sur la scène parisienne parce qu’il représente un peu une figure de gourou. Il a inspiré un personnage de mon roman. Pour moi-même aussi, ce n’était pas mon gourou, mais il m’a beaucoup inspirée parce qu’il a un côté à la fois très littéraire et très business que j’aime bien. Je peux vous citer sa femme aussi ! C’est un concours de circonstances parce que je les ai rencontrés séparément, et surtout ils n’étaient pas mariés à l’époque... Elle s’appelle Lavinia Lionita, elle est entrepreneur dans le secteur de la santé, elle est médecin. Elle a une vision très holistique du monde, qui prend en compte tous les paramètres du corps et de la psychologie. Elle m’a aidé personnellement à aller mieux... Et puis évidemment, et j’aurais du vous la citer en premier ! Ma meilleure amie et colocataire pendant des années, Camille. Elle a monté une start-up dans le secteur de la culture et c’est grâce à elle que j’ai pu rentrer dans la réalité du quotidien et l’authenticité d’une start-up, les doutes, les questionnements que cela suscite. Sans elle, je n’aurais jamais pu écrire “Écosystème” parce qu’elle a été “mon premier sujet de laboratoire”.Par ailleurs, elle a des idées très arrêtées sur ce que doit être justement l’écosystème, on a mené des débats
pendant des heures... je lui ai dédicacé mon livre.