dans cette interview inédite !
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Valentin : Olow est une marque de vêtements que l’on a créé en 2006 à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Avec le temps, elle a beaucoup évolué, tout en conservant son ADN. En quelques mots, c’est une aventure artistique au cœur d’un projet humain et conscient.
Valentin : On revient surtout à nos premières amours, à la base de notre projet. En effet, dans les débuts de OLOW (2008 à 2011), l’intégralité de nos collections était en coton bio (GOTS). Nous avions dû l’arrêter pour différentes raisons (coût élevé, faible panel de choix, qualité pas toujours au rdv). On était loin de toute l’offre qu’il y a aujourd’hui, et notre société était assez fragile aussi. Le temps a passé, la marque a suivi son bonhomme de chemin, les collections fabriquées dans nos usines au Portugal se sont enchaînées. Nous étions fiers de ce lien fort avec nos fabricants, de grandir avec eux aussi. Mais en amoureux de la nature, cette histoire de coton continuait de nous trotter dans la tête, ça devenait insupportable. On a donc pris la décision assez radicale, de repasser d’un coup presque tous nos produits en coton bio, ENFIN. Nous travaillons aussi désormais avec du lin, du lyocell, du recyclé, et envisageons sérieusement le chanvre.
Valentin : Avoir une marque de vêtements n’est pas suffisant à nos yeux. C’est important d’agir pour notre société, pour demain. Comment rester insensible à ce qui se passe autour de nous ? Nous avons toujours donné à des associations qui nous tiennent à cœur, que ce soit Care, Emmaüs ou plus récemment Surfrider qui lutte pour la préservation de nos littoraux.
Mathieu : Je pense que la marque est perçue, et ce à juste titre, comme simple et authentique. C’est une marque qui nous ressemble, sans fioriture, et la OLOW family le ressent.
Mathieu : Sur cette collection on a collaboré comme à notre habitude avec une quinzaine d’artistes. Pour ne pas tous de les citer, je vais simplement en présenter deux avec qui on a développé plusieurs pièces. Quentin Monge, qui a un univers très coloré et minimaliste inspiré notamment par Matisse. On a déjà collaboré avec lui par le passé et pour cette collection on a ensemble décidé de travailler des pièces brodées. Madi quant à elle a un travail pictural mêlant personnages imaginaires, textures, sensations, rêves et fantasmes. On a choisi une de ses toiles qu’on a déclinée sur différents vêtements (veste, chemisette et short de bain).
Mathieu : La chemisette de Madi justement, elle est en adéquation parfaite avec l’ADN de OLOW, à savoir lier l’œuvre et le support de façon la plus cohérente possible.
Mathieu : On est en train de finaliser SS21 justement au moment ou je te réponds, on y arrive assez facilement sachant qu’avec Valentin on est des habitués du travail à distance. Pour ce qui est de la situation actuelle, je pense qu’elle est difficile mais qu’elle peut aussi déboucher sur un réel changement dans nos modes de vie et peut-être nous amener à avoir une vision plus créative, plus instinctive et moins réfléchie. J’espère qu’elle amènera aussi une réelle réflexion écologique et un éclatement du capitalisme que l’on connait aujourd’hui.

Mathieu : Une bande dessinée plutôt : Basquiat de Julian Voloj et Soren Mosdal aux éditions Soleil. C’est un roman graphique qui s’appuie sur des faits réels et qui met en exergue la lutte permanente entre l’artiste, ses créations et les démons intérieurs qui ont eu raison de lui.
Valentin : Le bouquin Robinson des mers du Sud a été un gros coup de cœur. Tom Neale, un Neo Zélandais y raconte sa vie en solitaire sur l’île de Souvarof, perdue en Polynésie. Parti de son plein gré sur ce bout de caillou de 600 mètres sur 300, il y aura vécu pendant près de 6 ans.